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Premiers pas virtuels vers le chinois...
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28 octobre 2010

AFGES C´est le moment d´apprendre le chinois !

Les Jeux Olympiques de Pékin, le classement de Shanghai… la Chine se veut au centre de l’actualité en ce moment et tout particulièrement à Strasbourg avec l’ouverture dès cette rentrée d’un Institut Confucius.                         

Premier du genre dans le quart nord-est de la France, l’Institut Confucius de Strasbourg s’ajoute aux 210 autres centres déjà installés dans le monde, une conquête culturelle de plus de 50 pays qui a débuté en 2004 à Séoul en Corée du Sud.

Après Paris, Poitiers, La Rochelle, Nantes et Rennes, c’est donc au tour de Strasbourg d’accueillir un établissement de promotion de la culture chinoise, qui fera également office de centre d’examen HSK (Hanyu Shuiping Kaoshi), le certificat d’étude de la langue de Confucius. Il n’en existait jusqu’à présent aucun dans la région et ses environs.                        

Si l’intérêt pour la Chine d’implanter de tels instituts est évident, les collectivités locales y voient également un atout certain pour « le rayonnement culturel de l’Alsace » à l’étranger. Les cours et conférences qui y seront dispensés s’adressent notamment à des étudiants susceptibles de partir en Chine pour un stage de longue durée, l’occasion de diffuser les compétences alsaciennes dans le pays du soleil levant.                    

« C'est d'abord un engouement culturel, mais il y a aussi un intérêt de nature professionnelle pour les jeunes », remarque le Président de l'association fondatrice de l'Institut Confucius de Strasbourg et vice-président du Conseil Régional d'Alsace, Jean-Paul Heider, revenu de Chine hier où il a signé les conventions nécessaires avec les autorités chinoises.                        

« Contrairement à ce que l'on dit, il n'y a guère d'animosité anti-française. Les Français ont même la cote », raconte-t-il à propos de son séjour.                         

Pour lui, cet attrait prononcé pour la culture chinoise en France est justifié : « Vous savez, il y a 1,4 milliard de chinois. On les voit partout. C'est un peu à sens unique pour l'instant. Mais les autorités chinoises s'apprêtent à offrir des facilités aux entreprises pour s'installer en Europe ».

A l'inverse, il insiste sur les entreprises françaises implantées en Chine, qui « ont besoin de personnes avec des notions de langue et de culture chinoises ».

Sur deux ans et en quelques heures par semaine – 3h la première année et 4h la seconde -, les élèves de Confucius seront initiés à la calligraphie, la géographie, l’Histoire, la philosophie, la littérature et même la cuisine chinoises. Des cours payants, dont les tarifs n’ont pas encore été arrêtés, et validés par le seul HSK… payant lui aussi. Il est également question d'une reconnaissance universitaire délivrée au sortir de cette formation. Mais rien n’est fait pour le moment.                        

Les cours seront dispensés, dans un premier temps, dans des locaux administratifs mis à disposition par la Ville et la Région. « L'UHA [Université de Haute-Alsace] accepte également de nous prêter des locaux à Colmar et Mulhouse », ajoute le vice-président du Conseil Régional. « Nous envisageons ensuite une extension dans le Pays de Bade et en Suisse, où il n'existe pas d'Institut Confucius ».                         

La mise de départ accordée par le Han Ban de Pékin, la Commission pour la diffusion internationale du chinois, à la création de l’Institut Confucius de Strasbourg est fixée à 100 000 dollars hongkongais - un peu plus de 8600 euros.

A terme, le centre devrait accueillir de 150 à 200 élèves, étudiants, adultes ou enfants, supervisés par trois enseignants chinois qui seront très prochainement désignés par le Han Ban. « Le recrutement n'est pas évident, ils doivent être francophones et posséder des qualités particulières », précise Jean-Paul Heider.

De nombreuses modalités restent encore à définir, mais l’Institut Confusius de Strasbourg devrait ouvrir ses portes fin septembre ou début octobre.

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