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Premiers pas virtuels vers le chinois...

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16 décembre 2013

Bibliothèque de l'Institut des hautes études chinoises

L'Institut des hautes études chinoises (IHEC) a été fondé en 1921 par Paul Pelliot et Marcel Granet. Il a été placé sous l'administration du Collège de France en 1972. L'IHEC abrite une des plus importantes bibliothèques sinologiques d'Europe. Les collections dépassent les 250 000 volumes et on peut y consulter 1 500 titres de périodiques dont 400 vivants. La bibliothèque s'est trouvée enrichie, en 1951, par l'apport du fonds du Centre d'études sinologiques de l'université de Paris qui était conservé à Pékin. Elle est spécialisée dans les recherches sur la sinologie classique. Elle conserve en particulier de nombreuses monographies locales anciennes (difangzhi), probablement la plus importante d'Europe, et des collectanea (congshu). Elle possède aussi une collection d'ouvrages rares (shanben). Citons parmi ceux-ci :

- le Baxun wanshou shengdian tushuo 八旬萬壽盛典圖說. Il s'agit d'un juzhenben 聚珍本 ou édition réalisée avec des caractères mobiles, ce qui est assez rare, les Chinois ayant plutôt l'habitude d'imprimer leurs ouvrages sur des planches xylographiées, procédé moins onéreux. Elle fut réalisée en 1789 au palais Wuying, à l'intérieur de la Cité interdite, où l'on éditait, restaurait et reliait des ouvrages, sous la direction de Agui 阿桂 (1717-1797), haut dignitaire mandchou, en l'honneur du 80e anniversaire de l'empereur Qianlong 乾隆 (r. 1735-1796). Les chapitres 77 à 80 de ce très bel ouvrage renferment un recueil d'illustrations sur le cadre de vie du palais et de la capitale à l'époque de Qianlong.

- le Qingdai dianshi cejuan 清代殿試策卷 regroupe des copies de candidats à l'examen du Palais sous les Qing. Il s'agit d'un recueil de 33 copies originales de candidats entre les années 1652 et 1904. Cet examen, présidé par l'empereur en personne, était le dernier, le plus prestigieux et le plus difficile. Il conférait le titre de docteur et donnait accès à la fonction publique. Parmi ces copies, la plus précieuse est celle de Lu Yuanwen 陸元文 reçu premier (zhuangyuan 狀元) à l'examen de 1659. Il semblerait que seul le Tōyō Bunko, au Japon, possède de tels documents.

- le Nanhuajing 南華經, « Classique de Nanhua », est le texte du Zhuangzi 莊子, nom du premier philosophe taoïste. Cette édition polychrome (sanse taoyin 三色套印) ponctuée comporte le texte original ainsi que plusieurs commentaires. Le texte et le commentaire principal sont en noir et les autres commentaires en rouge ou en gris. Datation au début du XVIIe siècle.
Conditions d'accès
Accès réservé aux chercheurs, enseignants et étudiants à partir du IIIe cycle. Les étudiants de maîtrise sont admis sur présentation de leur directeur de recherche.
Services Offerts

Consultation sur place, photocopie, lecture et photocopie de microfilms, prêt (réglementé), renseignements par courrier ou téléphone, recherches bibliographiques en ligne et hors-ligne.

La gestion et le catalogage des acquisitions sont entièrement informatisés. L'informatisation rétrospective du catalogage du fonds ancien est en cours. Plus de 100 000 notices ont été saisies, dont environ 80 000 sont accessibles avec leurs écritures d'origine (chinois, japonais, coréen) sur le serveur du Collège de France et peuvent être consultées en cliquant sur les adresses ci-dessous.


Adresse
Instituts d'Extrême-Orient
52 rue du Cardinal-Lemoine
75231 PARIS CEDEX 05
Escalier C, 1er étage
Tél. : 01 44 27 10 98 (secrétariat)
Fax : 01 44 27 18 54

    Christine Gibert

Adresse

Instituts d'Extrême-Orient
52 rue du Cardinal-Lemoine
75231 PARIS CEDEX 05
Escalier C, 1er étage
Tél. : 01 44 27 10 98 (secrétariat)
Fax : 01 44 27 18 54

Horaires

Ouverture : lundi à vendredi, de 10h00 à 18h00

Fermeture pendant les vacances universitaires de fin d'année. Ouverture durant tout l’été.

Fermeture de fin d’année

Fermeture : vendredi soir 20 décembre 2013
Réouverture : lundi matin 6 janvier 2014

Contacts

Mme Delphine Spicq
Tel. : 01 44 27 18 08

Mme Esther Lin
Tel. : 01 44 27 18 94

Mme Wingfong Leung
Tél. : 01 44 27 18 79

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16 décembre 2013

Institut des hautes études chinoises

 

Directeur : M. Pierre-Etienne Will
01 44 27 11 94 (tél.)

L'Institut des hautes études chinoises (IHEC) a été fondé en 1927 par Paul Pelliot et Marcel Granet. Il a été placé sous l'administration du Collège de France en 1972. L'IHEC abrite une des plus importantes bibliothèques sinologiques d'Europe. Les collections dépassent les 250 000 volumes et on peut y consulter 1300 titres de périodiques dont 300 vivants. La bibliothèque s'est trouvée enrichie, en 1951, par l'apport du fonds du Centre d'études sinologiques de l'université de Paris qui était conservé à Pékin. Elle est spécialisée dans les recherches sur la sinologie classique. Elle conserve en particulier de nombreuses monographies locales anciennes (difang zhi), probablement la plus importante d'Europe, et des collectanea (congshu). Elle possède aussi une collection d'ouvrages rares (shanben).télécharger la présentation des ouvrages rares de l’institut  [160.0Ko] Outre la gestion de la bibliothèque, l'activité principale de l'institut est la publication d'ouvrages savants sur la Chine, et notamment des thèses de doctorat ayant reçues la meilleure mention. L'institut publie un à deux ouvrages par an. Traditionnellement, les professeurs du Collège de France titulaires de chaires ayant trait à la culture chinoise sont les rédacteurs de la plus vielle revue savante en langue occidentale sur la Chine traditionnelle, le T'oung pao.

3 octobre 2013

Cours particulier de chinois sur Strasbourg

Bonjour,
Je suis étudiant en master 1 a l'IEP de Strasbourg, j'apprends le chinois depuis 9 ans, j'ai vécu un an à Pékin, j'ai le HSK5 et je propose des cours particuliers de chinois à Strasbourg pour 17€/heure.
Est-il possible de publier une annonce sur votre site qui est dédié à la Chine pour les Alsaciens ?
Merci d'avance !

Commentaire voilà qui est fait. Je transmettrai à l'auteur de ces lignes si vous me laissez un message.
Contactez l'auteur

20 juin 2013

Une vie chinoise P. Ôtié, Li Kunwu 3 tomes, Kana

Une vie chinois - Le temps du père - CouvertureUne vie chinois - Le temps du parti - CouvertureUne vie chinois - Le temps de l'argent - Couverture

 

Source Sophie Leclercq http://www.cndp.fr/planete-chinois/lectures/titre-de-larticle/article/une-vie-chinoise.html

 

Une vie chinoise est le récit autobiographique de Xiao Li, depuis l’enfance jusqu’à l’âge mûr. 

 

« Le temps du père » est le récit de l’enfance de Xiao Li entièrement rythmée par l’instauration d’une Chine maoïste et la terreur de la révolution culturelle. 

« le temps du parti », voit le héros devenir un homme sur fond de « politique d’ouverture et de développement » conduite par Deng Xiaoping.

« le temps de l’argent », procède par allers et retours entre les années 1980 et la Chine contemporaine alors métamorphosée par la loi omniprésente du marché.

 

 

Des scènes tragiques, comme celles d’humiliations publiques pendant la révolution culturelle, voisinent avec d’autres plus légères et parfois humoristiques – lorsque Mao Zedong, en 1976, délivre un message à la Nation aussi drôle qu’il est impénétrable.

Cette saga nous plonge également de manière authentique dans le quotidien chinois, en particulier celui des habitants de Kunming. Le lecteur voit la ville se transformer au fil des décennies, les gratte-ciel se substituant aux vieux quartiers de maisons à cour carrées (voir la très belle planche t. 3 p. 175). Les plats traditionnels, l’intérieur des foyers, l’enchevêtrement des hutongs, la promiscuité dans les transports publics, la vie aux champs : toutes ces scènes sont dessinées et rendues avec force détails. Les inscriptions en caractères qui foisonnent dans les rues, qu’il s’agisse de propagande communiste puis de messages publicitaires dans le dernier tome, envahissent les dessins et sont traduites en notes de bas de page, soulignant habilement le climat politique et social de chacune des époques.

 

La plus grande qualité d’Une vie chinoise  est de faire connaître cette histoire chinoise « de l’intérieur » : le tour de force est de la retracer telle qu’elle a pu être perçue par un Chinois élevé à la propagande révolutionnaire. La révolution culturelle –  au cours de laquelle le père du héros, pourtant dévoué tout entier à la cause communiste, sera déporté – est décrite sans complaisance. L’avidité que fait naître chez certains anciens gardes rouges les promesses du capitalisme et la manière dont le marché bouleverse les destins est également exposée dans sa complexité. Dès lors, et par le truchement de l’autobiographie, le lecteur européen, dont le paysage mental est radicalement étranger à la façon de pensée chinoise, peut entrevoir le regard que porte un « chinois parmi tant d’autres » (t. 3 p. 10) sur cette histoire sujette à tant d’interrogations et de critiques.

 

Par exemple, les débats entre les ouvriers d’une usine à propos du « bol de fer » menacé d’être remplacé par un « bol de terre » suggèrent une manière chinoise d’appréhender les transformations d’un mode d’organisation sociale « reposant sur la prise en charge, à vie, de tous les Chinois par l’État, via le “Danwei”, l’unité de travail à laquelle chacun était rattaché » (t. 3 p. 40 et suiv.).

 

Le héros a le souci de ne pas juger le devenir historique de la Chine mais simplement de contextualiser son propre récit de vie.

 

Voici donc une saga marquante dont les principales qualités sont l’authenticité et la sincérité, tant dans la justesse avec laquelle l’auteur s’efforce de relater l’histoire de son pays, que dans l’émotion procurée par l’intimité de cette vie singulière et pourtant banale.

 

 

20 juin 2013

Baladodiffusion / Podcasting

Dans cette rubrique, vous retrouverez tous les enregistrements sonores de Planète Chinois : http://www.cndp.fr/planete-chinois/baladodiffusion.html

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29 octobre 2012

Le lion qui mangea le poete





使

使






使

湿使


 

Ce qui donne en Pinyin :

"Shī Shì shí shī shǐ"
Shíshì shīshì Shī Shì, shì shī, shì shí shí shī.
Shì shíshí shì shì shì shī.
Shí shí, shì shí shī shì shì.
Shì shí, shì Shī Shì shì shì.
Shì shì shì shí shī, shì shǐ shì, shǐ shì shí shī shìshì.
Shì shí shì shí shī shī, shì shíshì.
Shíshì shī, Shì shǐ shì shì shíshì.
Shíshì shì, Shì shǐ shì shí shì shí shī.
Shí shí, shǐ shí shì shí shī, shí shí shí shī shī.
Shì shì shì shì.

Traduction, pour les curieux, en anglais :

In a stone den was a poet Shi, who was a lion addict, and had resolved to eat ten.
He often went to the market to look for lions.
At ten o'clock, ten lions had just arrived at the market.
At that time, Shi had just arrived at the market.
He saw those ten lions, and using his trusty arrows, caused the ten lions to die.
He brought the corpses of the ten lions to the stone den.
The stone den was damp. He asked his servants to wipe it.
After the stone den was wiped, he tried to eat those ten lions.
When he ate, he realized that those ten lions were in fact ten stone lion corpses.
Try to explain this matter.

On remarque bien alors l'interêt d'insister sur les tons, le cas échéant, l'ensemble n'ayant plus aucune forme de signification particulière.

20 octobre 2012

head

19 octobre 2012

La Révolution culturelle

La grande révolution culturelle prolétarienne (en chinois : 无产阶级文化大革命, pinyin : wúchǎn jiējí wénhuà dàgémìng), plus couramment la grande révolution culturelle (文化大革命 wénhuà dàgémìng), ou simplement la révolution culturelle (文革 wéngé), représente l'un des événements marquants de l'histoire chinoise, dont le retentissement international est considérable.

En 1966, Mao décide de lancer la révolution culturelle afin de revenir au pouvoir en s'appuyant sur la jeunesse du pays. Le dirigeant souhaite purger le Parti communiste chinois (PCC) de ses éléments « révisionnistes » et limiter les pouvoirs de la bureaucratie. Les « gardes rouges », groupes de jeunes Chinois inspirés par les principes du Petit Livre rouge deviennent le bras actif de cette révolution culturelle. Ils remettent en cause toute hiérarchie, notamment la hiérarchie du PCC alors en poste.

Les intellectuels, de même que les cadres du Parti, sont publiquement humiliés, les mandarins et les élites bafouées, les valeurs culturelles chinoises traditionnelles et certaines valeurs occidentales sont dénoncées au nom de la lutte contre les « quatre vieilleries ». Le volet "culturel" de cette révolution tient en particulier à éradiquer les valeurs traditionnelles. C'est ainsi que des milliers de sculptures et de temples (bouddhistes pour la plupart) sont détruits. L'expression politique s'est libérée par le canal des « dazibao », affiches placardées par lesquelles s'expriment les jeunes révoltés. La période de chaos qui s'ensuit, mène la Chine au bord de la guerre civile, avant que la situation soit peu à peu reprise en main par Zhou Enlai.

Cette agitation permet à Mao de reprendre le contrôle de l'État et du Parti communiste.

La Révolution culturelle est responsable de la mort de centaines de milliers de personnes.


Contexte historique Le Grand Bond en avant (1958-1960)


Suite aux conséquences de la politique économique décidée par Mao lors du Grand Bond en avant de 1958, celui-ci quitte son poste de président de la République populaire de Chine. Le Congrès national populaire élit alors Liú Shàoqí comme successeur de Mao Zedong. Même s'il reste officiellement à la tête du Parti communiste chinois (PCC), Mao est peu à peu éloigné de la gestion des affaires économiques du pays, gestion confiée à une élite plus modérée, essentiellement dirigée par Liu Shaoqi, Deng Xiaoping et quelques autres.

Le Mouvement d'éducation socialiste (1962-1965)

À partir de l'automne 1962, plusieurs « mouvements répressifs » sont engagés, ils sont connus sous la désignation du Mouvement d'éducation socialiste. Selon le sinologue Jean-Luc Domenach, il s'agit essentiellement de l'épuration de « l'appareil rural » . Cette campagne vise tout les cadres, qui lors de la relative libéralisation des années 1960-1962, se seraient rendus coupable de malversation ou auraient adopté un positionnement jugé trop moderniste. Jean-Luc Domenach indique qu'un million de cadres auraient été épurés.

Le conflit entre Mao Zedong et Liu Shaoqi

Après « l'échec du Grand Bond » Liu Shaoqi décide, en 1960, d'adopter un programme plus modéré et réaliste avec lequel il conduit le redressement économique du pays. Liu Shaoqi refuse de soutenir Mao Zedong dans sa tentative de relancer le processus révolutionnaire avec le Mouvement d'éducation socialiste entre 1962 et 19652.

Les deux hommes s'affrontent, d'abord dans un conflit masqué puis ouvertement lors de la Révolution culturelle. Liu Shaoqi est accusé de « suivre la voie capitaliste », il est rétrogradé dans la hiérarchie du Parti en août 1966. En octobre de la même année il doit faire son autocritique. En 1967, il est expulsé du Parti. Enfin il est chassé de la Présidence de la république en octobre 1968.

Historique

Selon l'historiographie chinoise la révolution culturelle commence en 1966 et s'achève à la mort de Mao Zedong en 1976.

Pour Marie-Claire Bergère cette présentation « n'est pas dépourvue d'arrière pensée politique ». La juxtaposition entre la mort de Mao Zedong et la fin de la révolution culturelle met en avant la responsabilité personnelle de l'ancien président dans cette période ou pour citer l'expression officielle « dix années de calamités ». Michel Bonnin indique que cette question n'est pas sans rapport avec la lutte pour le pouvoir qui n'est pas résolu avant 1976 alors que les « contradictions sociales » sont moins tranchées à partir de 1969 après que les gardes rouges eurent été neutralisés et que le Parti communiste eut été reconstitué lors du 9e Congrès national du Parti.

Une pièce de théâtre: La Destitution de Hai Rui

Le prétexte au déclenchement de la Révolution culturelle a été une pièce de théâtre parue en 1961, La Destitution de Hai Rui, de Wu Han, historien et vice-maire de Pékin. À l'instigation de Jiang Qing, une critique écrite par Yao Wenyuan en paraît en novembre 1965 dans un journal de Shanghai, le Wenhuibao, reprochant à la pièce de se livrer à une attaque déguisée contre Mao. Au début de l'année 1966, les critiques visent d'autres intellectuels connus6.

En mai 1966 se constitue un « groupe de Révolution culturelle du comité central » qui critique le groupe de Peng Zhen. La circulaire du 16 mai 1966 dénonce tous les « révisionnistes » présents dans la culture, la politique et l'armée du pays. Le 29 mai 1966, la première organisation de gardes rouges vit le jour au sein de l’université Tsinghua. Les gardes rouges étaient des jeunes, pour la plupart des collégiens et étudiants organisés en factions et dont le but était d'appliquer la révolution culturelle, si besoin par la contrainte. Celle-ci avait pour objectif l’élimination des intellectuels et des ennemis politiques de Mao. Cependant, les gardes rouges se divisèrent rapidement selon leur degré de radicalité et s'opposèrent même de façon violente. Les gardes rouges furent rejoints par les exclus du Parti, les ouvriers précaires et quelques cadres opportunistes.

1966 : « La voie de la démocratie »

Le 8 août 1966, le comité central du parti communiste chinois émit un projet de loi (sans doute rédigé par Mao) concernant les « décisions sur la grande révolution culturelle prolétarienne ». Ce texte constitue une forme de charte de la Révolution culturelle. Dans cette « Décision en seize points » le gouvernement chinois se déclarait en faveur d’une purge au sein du parti communiste et parmi les intellectuels. La révolution culturelle visait les « quatre vieilleries », c'est-à-dire les traditions et le passé chinois.

« La grande révolution culturelle prolétarienne vise à liquider l’idéologie bourgeoise, à implanter l’idéologie prolétarienne, à transformer l’homme dans ce qu’il a de plus profond, à réaliser sa révolution idéologique, à extirper les racines du révisionnisme, à consolider et à développer le système socialiste. Nous devons abattre les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste. Nous devons abattre les sommités académiques réactionnaires de la bourgeoisie et tous les “monarchistes” bourgeois. Nous devons nous opposer à tous les actes de répression contre la révolution. Nous devons liquider tous les génies malfaisants. Nous devons extirper énergiquement la pensée, la culture, les mœurs et coutumes anciennes de toutes les classes exploiteuses. Nous devons réformer toutes les parties de la superstructure qui ne correspondent pas à la base économique du socialisme. Nous devons purger la terre de toute la vermine et balayer tous les obstacles ! »

Le texte prévoit que l'on ne devra pas prendre de mesure contre les étudiants et élèves des universités et des écoles (article 7), ce qui assure à la jeunesse une forme d'impunité. Les groupes ne sont pas soumis à l'autorité du parti communiste, mais obéissent à une forme de démocratie de masse avec un système d'élection qui doit être semblable à celui de la Commune de Paris. En revanche, les forces armées continuent d'être soumises au comité central (article 15). Le texte exprime ainsi la « contradiction fondamentale » de la Révolution culturelle prise entre la spontanéité des masses et l'autorité de l'État.

Les gardes rouges

La plupart des gardes rouges sont des étudiants et des collégiens. Les critères de recrutement sont multiples. Il peut être tenu compte de la seule bonne conduite politique ou bien de l'origine sociale avec les enfants issus des « cinq Espèces rouges » : fils de paysans pauvres, d'ouvriers de martyrs, de soldats et de cadres révolutionnaires.

Des millions de gardes rouges venant des quatre coins du pays se rassemblèrent à Pékin. Le 18 août, du haut de Tian'anmen, Mao et Lin Biao firent de fréquentes apparitions pour se faire acclamer par environ un million de gardes rouges. Mao attise la rébellion par ses discours : « on a toujours raison de se révolter » et « nous ne voulons pas la gentillesse, nous voulons la guerre ». Un autre grand rassemblement eut lieu sur la place Tian'anmen le 25 novembre 1966. Le mouvement s'étend à tout le pays à travers les organisations révolutionnaires. Pendant trois ans, jusqu’en 1969, les gardes rouges étendirent leur influence et accélérèrent leurs efforts en vue de « la reconstruction socialiste ». Ils commencèrent en distribuant des prospectus qui expliquaient leur objectif de développement et de renforcement du socialisme et en affichant publiquement des noms de prétendus contre-révolutionnaires. Les gardes rouges instaurèrent progressivement un climat de terreur, perquisitionnant au hasard les maisons pour trouver des preuves compromettantes de « déviance ». Les foyers étaient alors vandalisés ; 150 000 logements furent confisqués rien qu'à Shanghai. Ils organisaient des grandes réunions et écrivaient des pièces de théâtre destinées à édifier le peuple. Ils s'en prenaient aux monuments et aux lieux de culte : plusieurs temples bouddhistes furent détruits ou endommagés ; plusieurs briques de la Grande Muraille de Chine furent enlevées pour construire des porcheries. Dans les régions musulmanes de l'ouest, des Corans furent détruits dans de grands autodafés. Déchirer une affiche de Mao Zedong était considéré comme un outrage sacrilège.

Les gardes rouges faisaient faire leur auto-critique en public aux personnes soupçonnées d’idées contre-révolutionnaires, auto-critique qui serait ensuite retenue comme élément à charge lors de leur procès. La plupart de ceux considérés comme contre-révolutionnaires furent exécutés en public à titre d’exemple ou exilés dans des camps de travail, où les morts à la suite de mauvais traitements étaient légion. Plusieurs intellectuels se suicident (Lao She, Fu Lei), d'autres sont assassinés (Teng To). Au total, la « Terreur rouge » fit 1 700 morts à Pékin.

En parallèle, les professeurs et les intellectuels sont envoyés dans les campagnes pour être « rééduqués » par le travail manuel. Une fraction très importante de la jeunesse urbaine subira le même sort durant les dix années suivantes (les zhiqings).

1967 : Les combats du pouvoir politique

La révolution fait peu à peu glisser le pays dans le chaos et la guerre civile, dont l'apogée est l'été 1967. Les exactions des gardes rouges, leurs divisions idéologiques, les rapports de classe expliquent le tournant de la révolution culturelle qui devient confuse. Elle s'étend géographiquement et socialement, surtout lorsque le 9 décembre 1966, Mao Zedong appelle les ouvriers à prendre une part active aux événements. Le 15 décembre 1966, il incite les villages à faire de même. Le 28 janvier 1967, le dirigeant donne à l'armée un rôle important dans la révolution culturelle et la charge de protéger les usines et de secourir les « vrais révolutionnaires ». Elle doit également établir des comités révolutionnaires.

Le Comité révolutionnaire de Shanghai

Pendant l'hiver 1966-1967, Shanghai connaît des troubles politiques et sociaux. Les ouvriers des usines s'engagent dans le mouvement révolutionnaire. Les jeunes révolutionnaires sont d'abord minoritaires, mais ils reçoivent l'appui d'une partie des cadres et de l'armée et prennent le pouvoir. En décembre 1966, la municipalité est renversée. Les rebelles (ouvriers et étudiants) désirent mettre en place un système semblable à la Commune de Paris. Cette « prise de pouvoir » s'étend au reste du pays. Les plus importantes grèves de l'histoire de la ville paralysent la vie économique. Dans les premiers mois de l'année 1967, les gardes rouges et les rebelles se procurent des armes à feu, la production industrielle baisse et l'administration est désorganisée. En février 1967, Chen Yi et le maréchal Ye Jianying critiquent ouvertement la révolution culturelle, Chen Yi est alors violemment pris à parti par les Gardes rouges et écarté du pouvoir et ce malgré la protection de Zhou Enlai. Il gardera néanmoins ses titres mais n'en assurera plus les responsabilités. Zhou Enlai demeure néanmoins le garant de l'État.

L'appel à l'armée

En janvier 1967, la décision est prise de faire rentrer l'APL dans la Révulution culturelle. Sa mission est double. D'une part protéger les services vitaux en prenant le contrôle des équipements publics, des moyens de transports et de communication et des unités de protection. D'autre part, elle doit aider, parmi les différentes factions, les « vrais révolutionnaires » et leur permettre de prendre le pouvoir.

Son premier objectif de protection des intérets vitaux du pays est une réussite. Selon Lin Biao 400 000 militaires sont affectés à ces tâches. Par contre le « soutien à la gauche » n'est pas appliqué. En général, elle protége les « groupes rebelles conservateurs » proche du pouvoir. Les radicaux, en perte de vitesse, dènoncent la dictature militaire..

L'incident de Wuhan

En juillet 1967, dans la ville industrielle de Wuhan, des groupes d'ouvriers, soutenus par l'armée et les autorités locales, et des groupes maoïstes s'opposent. Les affrontements provoquent des centaines de morts et blessés. Envoyés par le comité central, Xie Fuzhi et Wang Li sont arrêtés par les autorités et montrés à la population et le comité révolutionnaire mis en état d'arrestation. Les troubles s'étendent à la ville de Canton, générant une situation de guerre civile.

Le 22 juillet 1967, Jiang Qing demanda aux gardes rouges de prendre la place de l’Armée populaire de libération quand nécessaire. Suite à cela, les gardes rouges commencèrent à voler et à piller les casernes et autres bâtiments militaires. Cette activité, à laquelle la hiérarchie militaire ne put mettre un terme, continua jusqu’à l’automne 1968. Des affiches apparaissent contre Zhou Enlai. En août 1967, le ministère des affaires étrangères à Pékin est occupé par les gardes rouges et l'ambassade du Royaume-Uni est incendiée à Pékin. Les intérêts occidentaux sont visés.

Les débuts de la remise en ordre

Mao indique en septembre que « rien d'essentiel ne divise la classe ouvrière ». Il donne un rôle plus important à l'armée. L'armée intervient contre les rebelles et les étudiants retournent en cours à la fin de 1967. Le groupe d'extrême-gauche de Wang Li est éliminé. Cependant, les affrontements se poursuivent dans le sud du pays. Wei Guoqing utilise l'artillerie lourde et des bombes au napalm pour réduire les rebelles à Wuzhou, les victimes se comptent par milliers.

Les ouvriers dans les universités

Après le « contre-courant de février », Mao donne à nouveau son soutien au début de 1968 aux groupes révolutionnaires. Afin d'éviter l'écrasement des gardes rouges, des milliers d'ouvriers sont envoyés à l'université de Pékin pour désarmer les factions et rétablir l'autorité. On dit alors que « la classe ouvrière doit diriger en tout » et que « les ouvriers resteront longtemps et même toujours dans l'université ». Mao convoque Kuai Dafu, le chef des gardes rouges de l'université de Pékin. Ce débat clôt le mouvement des « gardes rouges ». Mao entame la reconstruction du parti.

Épilogue

Pendant l'hiver 1968-1969, vingt millions de jeunes sont déplacés de force (mouvement des jeunes instruits Xiafang) et les gardes rouges disparaissent. Entre 1968 et 1976, un million de Shanghaiens sont ruralisés de force. Les meneurs radicaux sont exécutés publiquement en avril 196833. Le 9e congrès du PCC réuni le 24 avril 1969 entérine la purge et la réorganisation du Parti.

Les suites de la révolution culturelle

Les tentatives de Lin Biao pour élargir la base de son pouvoir

Le maréchal Lin Biao, désigné comme successeur officiel de Mao en 1969.

Après avoir été confirmé comme successeur de Mao, lors du 9e Congrès du Parti, Lin Biao se mobilisa pour la restauration de la position de Président de la République qui avait été abolie par Mao suite au retrait de Liu Shaoqi. Le but de Lin Biao était de devenir vice-président tandis que Mao aurait été président.

Cependant, il devint de plus en plus impopulaire dans l'armée et se heurta à l'hostilité de Zhou Enlai. Mao se mit à le soupçonner de vouloir hâter la prise de succession et au plénum de Lushan qui se déroula en août 1970, il fut mis en minorité.

L’histoire officielle dit que Lin Biao tenta un coup d’État et que suite à son échec il s’enfuit avec sa famille vers l’Union soviétique, le 13 septembre 1971. En route, l’avion se serait écrasé en Mongolie, tuant tous ses occupants. Sa mort et les circonstances l’ayant entourée ne fut cependant dévoilée à la population par la presse chinoise qu’en 1972.

L’époque de la Bande des Quatre

La campagne de critique de Lin Biao et de Confucius

1976 : La fin de la révolution culturelle

    Décès de Mao Zedong ;
    Fin de la révolution culturelle selon l'historiographie chinoise (l'historiographie occidentale la considère achevée dès 1969) ;
    Réhabilitation d'une grande partie des victimes de la révolution culturelle.

L’après-révolution

Mao disparait en 1976, la Bande des Quatre est arrêtée en octobre 1976 et Deng Xiaoping est réhabilité en juillet 1977.

Hu Yaobang est alors chargé de la réhabilitation des dirigeants du Parti éliminés par Mao au cours de la Révolution culturelle. Les intellectuels sont réhabilités par milliers. Les dirigeants du Parti éliminés reprennent peu à peu leur place : Peng Zhen, Chen Yun, Bo Yibo… Les victimes décédées sont aussi réhabilitées : Peng Dehuai, Liu Shaoqi… En 1979 c'est au tour des « droitiers ». En 1980 Hu Feng est aussi réhabilité.

Bilans

Selon une vidéo de France2, quarante ans plus tard, en 2006, le souvenir de la Révolution culturelle tend à disparaître en Chine, où il est interdit d'évoquer le passé. Le lancement de la Révolution ne fait pas l'objet de commémorations officielles. On dit que c'est une catastrophe, mais personne n'en parle.

Le IXe congrès du Parti (1969)

Un premier bilan de la Révolution culturelle est tiré lors du 9 ieme congrés du Parti communiste chinois, réunit à Pékin en avril 1969.

Parmi les 1 512 délégués, les 3/4 appartiennent à l'Armée populaire de libération, la « gauche maoïste y joue un rôle prédominant ». Le Parti est confirmé dans son rôle dominant et la pensée de Mao Zedong est réintroduite comme le « fondement théorique du Parti ». Au sein du 9e Politburo du PCC le successeur de Mao est désigné avec Lin Biao. Ce dernier lors de son intervention reprend les critiques contre les anciens dirigeants déchus et « célèbre la victoire de la Révolution culturelle ».

Pertes humaines

Pour l'historien chinois Song Yongyi l'opinion, selon laquelle les massacres et la violence de la Révolution culturelle se produisirent essentiellement en 1966 et 1967, est courament admise. Or c'est en 1968 que les massacres et les violences furent perpétrés après la mise en place des comités révolutionnaires. Les assassins étaient pour la majorité des « militaires, des miliciens armés et des apparatchiks du Parti ».

Selon l'ouvrage Le Livre noir du communisme, la révolution culturelle serait responsable de la mort d'entre 400 000 et 1 million de personnes.

Réactions internationales

Sur la nature de la révolution culturelle, plusieurs écoles de pensée ont vu le jour. Ainsi, selon Jin Qiu, Mao joua un rôle moteur au début du mouvement mais ce dernier, au fur et à mesure de son déroulement, s'écarta de façon très marquée de la vison utopique de son chef. La révolution culturelle s'avéra dans les faits un mouvement décentralisé et divers qui perdit peu à peu de sa cohésion, se muant en un grand nombre de « révolutions locales » qui différaient par leur nature et leurs buts.

Les rapports entre le mouvement et la personnalité de Mao ont également attiré l'attention d'universitaires. S'étant toujours vu comme chef de guerrilla de temps de guerre, Mao éprouvait de la méfiance à l'égard des aspects bureaucratiques de la gouvernance en temps de paix. Avec la révolution culturelle, il revint à sa vocation d'origine, assumant à nouveau le rôle de chef de guerrilla luttant contre la bureaucratie institutionnalisée du parti. Pour Roderick MacFarquhar et Michael Schoenhals, le mouvement n'est ni une guerre faite pour imposer la pureté idéologique ni une simple lutte de pouvoir visant à éliminer les rivaux de Mao. Ils estiment que la révolution culturelle se produisit à la suite d'une série de facteurs complexes : les rapports de la Chine avec le mouvement communiste mondial, des considérations géopolitiques, la brouille avec l'Union soviétique et les échecs du Grand Bond en avant. Le mouvement fut aussi, en partie, une tentative de consolider la place de Mao dans l'histoire, d'accroître le prestige dont il jouissait de son vivant et d'assurer la perdurance de ses idées après sa mort.

L'hystérie collective entourant la révolution culturelle fut sans précédent. Phillip Short soutient que cette dernière comportait des éléments apparentés à une forme de culte religieux. Mis au rang d'un dieu, Mao devint la référence ultime quant à la définition de la doctrine communiste. Cependant, le caractère abscons de ses écrits entraîna des conflits incessants quant à leur interprétation, les conservateurs comme les rebelles empruntant aux enseignements de Mao pour atteindre des buts divergents. Nombre de luttes de factions n'étaient pas sans ressembler à des guerres de religion, chaque camp se réclamant de la forme la plus authentique du maoïsme.

Les maoïstes, encore actuellement, ne nient pas la confusion durant la révolution culturelle. Ils parlent aussi de conflits, pour eux, il s'agissait d'une "lutte de ligne". Car "ce n'était pas que des cris et des gens mobilisés de façon incompréhensible. Il n'y avait donc pas qu'une seule ligne politique mais bien deux. Ceux qui voulaient que la révolution s'arrête, et ceux qui voulaient aller plus loin vers le communisme. Les deux camps utilisaient Mao, et ses textes. Il y avait à l'époque un slogan qui disait "combattre le drapeau rouge avec le drapeau rouge". C'est-à-dire que ceux qui voulaient retourner au capitalisme utilisaient aussi le drapeau rouge".

D'après Barbara Barnouin et Yu Changgen qui résument ainsi la révolution culturelle : « un mouvement politique qui engendra des divisions sociales sans précédent, la mobilisation des foules, l'hystérie, des soulèvements, une cruauté arbitraire, des tortures, des assassinats et même la guerre civile » ; à leurs yeux, Mao est « l'un des despotes les plus tyranniques du XXe siècle ».
    
Pour Mobo Gao, professeur d'études chinoises à l'université d'Adélaïde (Australie), la majorité des Chinois considèrent, non sans nostalgie, l'ère de Mao comme le « bon vieux temps » et une période faste pour les travailleurs de l'agriculture et de l'industrie. Cette vision est contraire à celle que le parti communiste chinois et l'intelligentsia chinoise ont de la révolution culturelle, vision qui est reprise par les médias occidentaux et la plupart des chercheurs.

Selon Mobo Gao, alors que les deux premières années de chaos et de destruction de la révolution culturelle sont pointées du doigt, les années positives et constructives de 1969 à 1972-73 sont oubliées ou occultées ainsi que leur legs : un programme massif de construction d'infrastructures, des réformes radicales dans le domaine de l'éducation, la mise en place d'une discrimination positive pour favoriser l'égalité entre l'homme et la femme, la promotion de la médecine traditionnelle chinoise et de l'anesthésie par l'acuponcture, des expérimentations novatrices en littérature et dans les arts, le développement de la santé et de l'éducation dans les zones rurales et l'accroissement rapide du nombre des entreprises rurales. À la fin de la décennie de la révolution culturelle, en 1979, il y avait près de 900 000 entreprises industrielles réparties dans les villages et les petites villes, ainsi que près de 80 000 petites centrales hydroélectriques. Ces entreprises, qui employaient près de 25 millions d'ouvriers, représentaient 15 % de la production industrielle nationale. Cet essor constitua la base de la croissance rapide des entreprises villageoises et urbaines lors des réformes de l'après-Mao.

Pour Mobo Gao, la révolution culturelle, comme toutes les révolutions sociales avant elle, fit de nombreuses victimes mais, tout comme elles, ne fut pas sans résultats positifs. Elle encouragea la participation de la base à la gestion de la société et répandit l'idée de la démocratie populaire. Les critiques de masse pratiquées à l'époque de Mao en général et pendant la révolution culturelle en particulier, quoique ritualisées et impulsées d'en haut, ont donné naissance à un riche répertoire de techniques de contestation.

Série de livres scientifiques publiée dans les années 1970.

Toujours selon Mobo Gao, dans le domaine scientifique, contrairement à ce qu'avance le « discours majoritaire », la révolution culturelle fut témoin de progrès importants :

    la mise au point d'un remède contre la malaria ;
    l'élaboration et la prestation de soins de santé de base ;
    la mise au point de techniques intégrées de contrôle des insectes nuisibles ;
    la prévision des tremblements de terre

La popularisation de la science se fit au moyen de magazines comme le magazine Fossils.

La Révolution culturelle dans les provinces et régions

Cas de cannibalisme au Guanxi

Le cannibalisme a été pratiqué dans certains endroits en Chine durant la Révolution culturelle. C'est notamment le cas au Guanxi, mais aussi dans le Sud du Hunan. Le cas du Guanxi a été documenté par l'écrivain chinois Zheng Yi, lors d'une enquête menée dans cette province en 1986 et 1988 sur des événements survenus en 196851. Le résultat de cette investigation publié sous le titre de Stèles rouges : du totalitarisme au cannibalisme est accablant pour les autorités locales, qui ont laissé faire. Zheng Yi décrit des scènes de cannibalisme et affirme qu'au moins 10 000 personnes sont tuées et mangées en Chine durant cette période. Ce nombre est à mettre en relation avec les 100 000 morts estimées au total dans le Guangxi.

Mongolie-intérieure

Dans la région autonome de Mongolie-intérieure, une campagne d'« extirpation » d'un hypothétique « parti mongol » indépendantiste et clandestin, parti qui aurait été dirigé par Ulanhu (en), a donné lieu à une immense purge entre novembre 1967 et mai 1969. Selon les statistiques officielles ultérieures, 340 000 personnes ont été arrêtées, 16 222 tuées. Les chiffres fournis par les victimes font état de plus de 50 000 morts. Si les autorités ont attribué par la suite, dans un rapport officiel datant de 1980, la responsabilité de ces événements à Lin Biao, Kang Sheng et la Bande des Quatre, les véritables responsables, dirigeant le « comité révolutionnaire de Mongolie-intérieure », ont en réalité agi à l'initiative du gouvernement central et ensuite bénéficié de la protection du gouvernement de Deng Xiaoping.

Tibet

En novembre 1966, les gardes rouges, principalement tibétains, issus de certaines universités de Pékin, arrivent au Tibet. Combinant souvent leur travail révolutionnaire à des séjours dans leur famille, ils propagèrent la révolution culturelle aux villages et herbages de tout le plateau tibétain.

Le journaliste Pierre-Antoine Donnet affirme que dès 1966, les gardes rouges détruisirent de façon systématique, méthodique, calculée, planifiée et totale la civilisation tibétaine.

Yunnan

Le massacre de Shadian a eu lieu en 1975 dans le village de Shadian, commune de Jijie, district de Mengzi, au Yunnan. L'Armée populaire de libération, chargée de la « pacification » bombarde le village avant d'y pénétrer, en tirant sur les habitants. Il n'existe pas de chiffres certains du nombre de tués, estimés cependant à un millier.

9 octobre 2012

Routeurs chinois : le rapport américain "conforte" Bockel dans ses positions

Source http://www.zdnet.fr/actualites/routeurs-chinois-le-rapport-americain-conforte-bockel-dans-ses-positions-39783371.htm

Dans une interview accordée à ZDNet.fr, le sénateur Jean-Marie Bockel salue le rapport de la Commission du renseignement du Congrès américain, qui "conforte" ses positions sur les routeurs chinois. Mais dit ne pas être "naïf" face aux intérêts américains.

En présentant hier un rapport préconisant de bannir les routeurs chinois de ZTE et Huawei des cœurs de réseau aux Etats-Unis, la Commission du renseignement du Congrès américain a mis les pieds dans le plat. Elle estime qu'à l'heure actuelle, les routeurs, déployés entre autres grâce à un dumping supposé pratiqué par la Chine, ne permettent pas de garantir la sécurité et l'absence d'espionnage.

Folie, pour Huawei et ZTE, mais pas pour Jean-Marie Bockel. Le sénateur a présenté un rapport d'information au Sénat en juillet dernier sur le thème de la cyberdéfense, où il préconisait également l'interdiction des routeurs "ou d'autre équipements de cœur de réseaux qui présentent un risque pour la sécurité nationale, en particulier les routeurs et certains équipements d'origine chinoise."

Les routeurs, "facilitateurs"de l'espionnage chinois ?

Pour le sénateur (Union centriste), que nous avons pu interroger par téléphone, la proposition de la Commission américaine du renseignement le "conforte dans (ses) positions. Je n'avais pas pris ces positions à la légère, contrairement à ce qu'on a pu laisser entendre. Et ce que montre ce rapport américain, c'est qu'il y a un certain nombre d'éléments convergents sur la réalité des attaques et de l'espionnage en provenance de Chine, et sur le rôle de facilitateurs que jouent ces routeurs de cœur de réseaux qui se vendent partout aujourd'hui."

Pour ZTE, la position américaine est "décevante. Il faut noter qu'après une enquête d'un an, la Commission fait reposer ses conclusions sur l'idée que ZTE puisse 'ne pas être libre de toute influence'. Cette idée pourrait s'appliquer à toute entreprise basée en Chine. La Commission n'a pas testé la capacité de ZTE de desservir le marché américain en se basant sur un schéma de pratiques illégales ou non-éthiques," critique le fabricant dans un communiqué.

Cette absence de preuves ne tient pas vraiment face au principe de précaution que semble invoquer le législateur américain. De même, la défense de Huawei qui peut se résumer par "nos clients nous font confiance, donc nous en sommes dignes," ne convainc pas.

Pour Jean-Marie Bockel, "le problème est plus compliqué qu'une simple reconnaissance commerciale. Tout ce que fabriquent Huawei et ZTE n'est pas à mettre dans le même sac. Ce sont des industriels de qualité, ce que personne ne conteste, mais leur pratique du dumping pour se développer à l'international doit déjà nous pousser à prendre des précautions."

Protectionnisme ou compétitivité ?

Pour autant, la réponse américaine est-elle proportionnée ? La Commission du renseignement entend bannir les routeurs et équipements de cœur de réseaux des appels d'offre, et proscrire toute opération de fusion-acquisition impliquant ZTE ou Huawei sur son sol.

"Je ne suis pas naïf," précise Jean-Marie Bockel, "il faut garder une distance par rapport au renseignement américain, parce qu'on peut considérer qu'entre grands pays, l'objectivité totale n'existe pas. Les Américains ont de grandes entreprises à mettre en avant, comme Cisco, et il y a toujours le risque de viser le protectionnisme. Quand ils prennent des mesures drastiques, ils savent qu'ils ont un plan B."

Les Etats-Unis seraient d'ailleurs "hyper outillés" pour le renseignement, et donc bien mieux préparés à défendre leur industrie que la France. "Les Britanniques ont par exemple pu mettre en place des conditions très stricts, avec des critères. Ils imposent à Huawei un centre de contrôle sur leur territoire, des labels qui ont un coût et réduisent donc le dumping… Et ils ont mis en place des outils de bonne qualité pour repérer les problèmes. Nous en avons aussi, avec l'Anssi, mais ce n'est pas achevé ou complet."

Jean-Marie Bockel, qui dit ne vouloir être "ni dans la naïveté, ni dans la diabolisation," s'inspirerait volontiers de l'exemple britannique. Et imagine même que cela pourrait permettre l'émergence d'un champion européen.

"On a Alcatel-Lucent, on a Ericsson, on peut même imaginer un rapprochement entre les industriels européens pour faire un consortium. On est parvenu à le faire dans l'aéronautique… Je ne dis pas qu'il faut tomber dans le protectionnisme, ce n'est jamais une bonne solution, mais nous pourrions avoir un consortium à la taille suffisante pour être compétitif. C'est vrai que ça prendra un certain temps, mais si cela permet de lutter contre le dumping, avec des fabricants chinois qui font des produits 30% moins chers, c'est un vrai sujet de débat."


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25 septembre 2012

Conflit territorial Senkaku / Diaoyu Dao

Source http://www.consulatchine-strasbourg.org/fra/

Diaoyu Dao et ses îlots affiliés font partie du territoire de la Chine depuis l'antiquité, ce qui est bien fondé par des faits historiques et des principes juridiques. Les Chinois ont été les premiers à découvrir, à nommer et à exploiter les Diaoyu Dao. Les pêcheurs chinois ont conduit des activités sur ces îles et dans les eaux avoisinantes depuis des temps ancestraux. Déjà sous la dynastie des Ming(1368-1644), les Diaoyu Dao étaient incluses dans la zone de défense maritime de la Chine comme îles affiliées à Taiwan. Elles n'ont jamais été « terra nullius ». La Chine en est la propriétaire incontestable.

En 1895, vers la fin de la Première Guerre sino-japonaise, le Japon s'est emparé illégalement de Diaoyu Dao et de ses îlots affiliés en profitant de la défaite du gouvernement des Qing qu'il a ensuite forcé à signer le Traité de Shimonoseki, un traité inégal qui cède au Japon « l'île Formose (Taiwan) tout entière et toutes ses îles affiliées ».

Après la Seconde Guerre mondiale, conformément à la Déclaration du Caire et à la Déclaration de Potsdam, la Chine a recouvré Taiwan et les îles Penghu occupées par le Japon. Diaoyu Dao et ses îlots affiliés ont ainsi été restitués à la Chine au regard du droit international. La position japonaise sur la question des Diaoyu Dao a remis en cause la victoire de la guerre mondiale contre le fascisme et lancé un défi grave à l'ordre international d'après-guerre.

Le Traité de Paix avec le Japon (communément appelé Traité de San Francisco, qui est par nature un traité partial) signé en 1951 entre le Japon, les Etats-Unis et certains autres pays a placé les îles de Ryukyu (appelées aujourd'hui Okinawa) sous l'administration américaine. En 1953, l'Administration civile américaine des îles de Ryukyu a élargi arbitrairement sa juridiction en annexant Diaoyu Dao et ses îlots affiliés qui font en effet partie du territoire chinois. En 1971, l'« Accord de Restitution d'Okinawa » conclu entre le Japon et les Etats-Unis a intégré arbitrairement les Diaoyu Dao dans la « zone à restituer ».

Le gouvernement chinois, dès le début, s'est fermement opposé à ces tractations concernant le territoire chinois et a refusé de les reconnaître. Les déclarations du gouvernement japonais prétendant que les Diaoyu Dao font partie du territoire inaliénable du Japon et qu'il n'existe aucun litige territorial entre le Japon et la Chine montrent un mépris total des faits historiques et du droit international et sont complètement infondées.

Lors des négociations sur la normalisation des relations sino-japonaises en 1972 et de celles relatives à la conclusion d'un traité de paix et d'amitié entre la Chine et le Japon en 1978, les dirigeants chinois et japonais d'alors, agissant dans l'intérêt général des relations bilatérales, sont parvenus à une entente et à un consensus importants pour « mettre de côté la question des Diaoyu Dao et la régler plus tard ». Cela a ouvert la voie à la normalisation des relations entre les deux pays et permis un grand essor de ces relations et le maintien de la stabilité et de la paix en Asie de l'Est pendant les 40 ans passés. Si les autorités japonaises renient et abandonnent le consensus dégagé par les deux pays à l'époque, comment la situation des Diaoyu Dao pourra-t-elle rester stable ? Comment les relations sino-japonaises pourront se développer régulièrement ? Et comment le Japon pourra-t-il jouir du crédit auprès de ses voisins et des peuples du monde ?

Ces dernières années, le gouvernement japonais n'a cessé de provoquer des incidents sur la question des Diaoyu Dao. Notamment depuis le début de cette année, il a encouragé les forces de droite à monter l'affaire de l'« achat » de Diaoyu Dao et de certains de ses îlots affiliés afin de préparer le terrain pour l'acquisition de ces îles par lui-même. On a de bonnes raisons de croire que les agissements japonais sur cette question ne sont nullement un hasard et que la tendance politique qu'ils révèlent mérite toute la vigilance.

Le gouvernement chinois déclare solennellement que le soi-disant « achat » de ces îles par le gouvernement japonais est complètement illégal, nul et non avenu, et ne peut ni modifier les faits historiques de l'occupation de territoires chinois par le Japon ni la souveraineté territoriale de la Chine sur Diaoyu Dao et ses îlots affiliés.

Le gouvernement chinois ne restera pas les bras croisés devant la violation de la souveraineté territoriale du pays. La partie chinoise exhorte instamment la partie japonaise à mettre immédiatement fin à tout acte portant atteinte à la souveraineté territoriale de la Chine, à respecter dans l'esprit comme dans la lettre les consensus et ententes dégagés par les deux pays et à revenir sur la voie d'un règlement négocié des divergences.

 

Sur Wikipedia : Conflit territorial des îles Senkaku
   
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Le conflit territorial des îles Senkaku, en japonais : 尖閣諸島問題, en chinois simplifié : 釣魚台列嶼主權問題, désigne la rivalité entre le Japon, la République populaire de Chine et la République de Chine au sujet de la revendication et du contrôle des îles Senkaku, un petit archipel inhabité situé en mer de Chine orientale, au large de la Chine, au nord-est de Taïwan et à l'ouest des îles Ryūkyū. L'archipel est appelé îles Senkaku (尖閣諸島, Senkaku-shotō?, littéralement « archipel Senkaku ») en japonais et îles Diaoyutai (chinois simplifié : 钓鱼台群岛 ; chinois traditionnel : 釣魚台群島 ; pinyin : Diàoyútái Qúndǎo) en mandarin.


En mai 1972, à la suite d'un accord signé entre les États-Unis et le Japon en juin 1971, les îles Senkaku reviennent au Japon avec les îles Ryūkyū1,2,3. Cependant, l'accord signé entre les États-Unis et le Japon en 1971 ne mentionne pas les îles Senkaku, selon le souhait des États-Unis de ne pas être mêlés à une querelle territoriale qui débute4. Dès l'annonce de la restitution en 1971, elle est immédiatement dénoncée par la République de Chine (Taïwan) et suivie de près par la République populaire de Chine5,1.

En août 1971, les autorités de la République de Chine (Taïwan) ratifient la Convention sur le droit de la mer de 1958 et déclarent les Senkaku/Diaoyutai comme partie intégrante de leur territoire en adoptant le principe du prolongement naturel du plateau continental, revendication symbolisée par l'érection d'un drapeau taiwanais sur l'île d'Uotsuri shima/Diaoyu. Parallèlement, des étudiants de Taïwan lancent une campagne de manifestations connu sous le nom de mouvement Baodiao, parmi eux figure Ma Ying-jeou (élu président de la République de Chine (Taïwan) en 2008)6.

Les autorités de la République populaire de Chine expriment officiellement leur revendication le 30 décembre 1971 en déclarant que les îles Diaoyu sont sous la dépendance taïwanaise et qu'elles sont donc, comme Taïwan, des parties indissociables du territoire chinois7.

Le propriétaire Zenji Koga revend par la suite les terrains en sa possession (Uotsuri-jima, Kuba-jima, Kita-kojima et Minami-kojima) à Kunioki Kurihara entre 1972 et 19881,8,9.

Incidents

Carte des zones économiques exclusives disputées en mer de Chine orientale : la ZEE des îles Senkaku est en rouge foncé et fait partie d'une revendication plus importante en rouge clair.

En 1978, une centaine de bateaux chinois s'approchent de l'île Uotsuri ; en réaction, des uyoku dantai japonais y construisent un phare1. Ils construisent un deuxième phare sur les îles en 1996, provoquant des protestations d'activistes hongkongais qui viennent plonger près des îles : l'un d'eux se noie1.

Kunioki Kurihara revend Kuba-jima à sa sœur Kazuko en 1997, alors que la dernière île Taishō-jima appartient au gouvernement japonais8,9. À partir de 2002, la famille Kurihara loue trois îles au Ministère japonais des Affaires intérieures et des Communications, et la quatrième au Ministère de la Défense1. En 1997, Chine et Japon se mettent d'accord sur une zone de pêche distante de cinquante milles de l'archipel5. En 2008, ils s'accordent sur l'exploitation commune de possibles champs de gaz et de pétrole dans la zone appelée Chunxiao en Chine et Shirakaba au Japon à la limite de leurs ZEE respectives, sans la mettre en pratique5.

Le 30 octobre 2010, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton propose des discussions officielles trilatérales entre les États-Unis, la Chine et le Japon10. Le gouvernement chinois rejette quelques jours plus tard cette proposition, déclarant que « la querelle sino-japonaise autour des îles Diaoyu est une question bilatérale »11. La question des îles est de nouveau évoquée lors d'une visite d'Hillary Clinton en Chine le 4 septembre 201212. En mars 2011, la Chine porte plainte contre le ministère japonais de l'éducation à cause de manuels scolaires présentant les îles Senkaku comme japonaises13.

Le 17 avril 2012, Shintarō Ishihara annonce vouloir que la préfecture de Tokyo rachète les îles Senkaku14. La préfecture est en négociation depuis décembre 2011 avec le propriétaire des terrains des îles Uotsuri-jima, Kita-kojima et Minami-kojima, Kunioki Kurihara, pour un prix proche des 2 milliards de yens (20 millions d'euros)8,9. Une souscription publique est lancée, qui récoltera plus de 1, 4 milliard de yens, ce qui témoigne d'un certain appui parmi la population japonaise15. Le ministère des affaires chinois s'offusque de cette annonce, et répète que ces îles appartiennent à la Chine16. Shintarō Ishihara récidive le 28 juin en proposant de nommer « Sen Sen » ou « Kaku Kaku » le bébé panda géant né d'un couple d'animaux prêtés par la Chine au zoo d'Ueno, provoquant une réaction indignée du ministère des affaires étrangères chinois17. Fin août, des militants taïwanais pro-chinois ont annoncé leur intention d'aller construire un temple taoïste sur les îles, pour marquer leur appartenance à la Chine18

Le 7 juillet, le premier ministre japonais Yoshihiko Noda annonce que le gouvernement central souhaite acheter les trois îles Senkaku appartenant à Kunioki Kurihara à la place de la préfecture de Tokyo, Shintarō Ishihara prévoyant de les acheter en avril 201319. Le gouvernement loue alors les terrains de ces trois îles 24,5 millions de yens par an (250 000 euros)19. Selon le Yomiuri Shimbun, le gouvernement a conclu le 3 septembre un contrat d'achat pour 2,05 milliards de yen (21 millions d'euros)20. Le gouvernement confirme une semaine plus tard avoir conclu un accord le 7 septembre21. La réaction du premier ministre chinois Wen Jiabao ne se fait pas attendre : « Les îles Diaoyu sont partie intégrante du territoire chinois. Sur les questions concernant la souveraineté et les territoires, le gouvernement et le peuple chinois ne cèderont jamais un centimètre carré »22.

Le 7 septembre 2012, Le président de la République de Chine (Taïwan) Ma Ying-jeou a effectué un déplacement à îlot de Pengjia, à 76 milles seulement des îles Diaoyutai. Lors de cette visite, le président Ma a réaffirmé la souveraineté de la République de Chine sur les îles Diaoyutai23. Le 11 septembre 2012, le gouvernement japonais a confirmé la décision du premier ministre de racheter les îles pour 2,05 milliards de yens, provoquant en réponse l'envoi sur place par Pékin de deux navires de patrouille24. Le président de la République de Chine Ma Ying-jeou, dont l'État revendique également le territoire, a, lui, appelé au calme et estimé qu'une solution pacifique résiderait dans une exploitation conjointe des ressources naturelles des îles25. Le 15 septembre, plusieurs milliers de Chinois ont manifesté de façon violente devant l'ambassade du Japon à Pékin pour protester contre le rachat des îles26.


2004—2007

Des incidents impliquant des bateaux chinois/taïwanais et japonais se produisent régulièrement autour de ces îles. En 2004, des activistes chinois débarquent sur les îles et sont arrêtés ; deux jours plus tard, le premier ministre japonais Jun'ichirō Koizumi demande leur renvoi en Chine1. En février 2007, le Japon proteste contre l'intrusion d'un navire d'exploration chinois27. En octobre 2007, le Japon dénonce la tentative de débarquement de militants nationalistes chinois28. Le 10 juin 2008, un bateau de pêche taïwanais et un bateau de la garde côtière du Japon entrent en collision29. Le bateau taïwanais coule une heure plus tard : les treize pêcheurs et les trois membres d'équipage sont secourus par le bateau de patrouille, seul un membre de l'équipage est blessé29. Le ministère des Affaires étrangères taïwanais rappelle à Taipei son représentant à Tokyo, et demande des excuses et une compensation de la part du Japon30. Quelques jours plus tard, un bateau de nationalistes escorté par neuf patrouilleurs militaires taïwanais vient tourner autour d'Uotsuri-jima, avant de retourner à Taïwan ; le Japon appelle alors à « gérer cette question calmement »30. En décembre 2008, Le Japon dénonce l'entrée de deux bateaux de surveillance chinois31.
2010—2011

Le 7 septembre 2010, un bateau chinois venu pêcher autour de l'archipel heurte le bateau de patrouille japonais venu lui ordonner de quitter la zone, avant de s'enfuir et de heurter un autre bateau japonais quarante minutes plus tard, selon les gardes-côtes32. La Chine exige alors la libération de l'équipage du bateau, arrêté pour l'enquête à Ishigaki, tandis que le gouvernement japonais déclare qu'il « va résoudre ce problème en se basant strictement sur [ses] lois »32. Le ministère des Affaires étrangères chinois précise ensuite que cette enquête est « ridicule, illégale et invalide », et « si le Japon continue dans cette attitude imprudente, il goûtera à son propre fruit amer »33. Le 10 septembre, la Chine reporte une réunion bilatérale qui devait amener à la signature d'un traité sur le développement conjoint de l'exploitation gazière dans la région33. Le 13, l'équipage est relâché à l'exception du capitaine ; le ministère des Affaires étrangères chinois déclare : « Tout le peuple de Chine condamne d'une seule voix le comportement illégal du Japon, et incarne pleinement la volonté loyale du gouvernement chinois et du peuple de défendre la souveraineté nationale, et l'intégrité territoriale »34. Le même jour, des activistes taïwanais tentent de manifester autour de l'archipel afin de montrer leur soutien aux revendications de leur pays sur ces îles35. Le 19 septembre, à la suite de la prolongation de dix jours de la détention du capitaine, la Chine annonce la suspension de tous ses contacts à haut niveau avec le Japon : « La Chine demande que le Japon libère le capitaine immédiatement et sans conditions. Si le Japon agit délibérément en dépit des mises en garde, et insiste à faire une erreur après l'autre, la partie chinoise prendra de fortes mesures de représailles, et toutes les conséquences seront portées par la partie japonaise »36. Des réunions de haut niveau sont alors annulées, ainsi que des voyages touristiques chinois au Japon et japonais en Chine, et les concerts du groupe japonais SMAP en octobre à l'Exposition universelle de 2010 à Shanghai37. Le 22 septembre, des activistes chinois tentent de nouveau de se rendre sur les îles, sans succès37. Le 23, quatre Japonais sont arrêtés en Chine, accusés d'avoir filmé des installations militaires dans la province du Hebei38. Le 24 septembre, alors que son procès est prévu le 29 septembre, le capitaine chinois est relâché ; le même jour les exportations de terres rares chinoises vers le Japon avaient été suspendues38,39. Les autorités judiciaires okinawaïennes déclarent alors : « Au vu des conséquences sur la population japonaise et sur les relations entre le Japon et la Chine, nous avons jugé inutile de continuer à détenir le capitaine. Cet incident résulte d'une action décidée sur le vif, alors que le capitaine tentait d'échapper au patrouilleur des garde-côtes. Ce n'était pas un acte prémédité »39. Le gouvernement chinois nie par la suite toute intervention politique sur ces exportations40. L'embargo est finalement levé le 28 octobre, sans explication, les envois étant cependant retardés par des examens minutieux des cargaisons41. Le 11 novembre, les livraisons semblent cependant de nouveau bloquées, avant de reprendre le 2442,43.

Le 25 septembre, la Chine demande des excuses et une compensation pour l'arrestation du capitaine au Japon, arguant qu'elle a « violé la souveraineté territoriale de la Chine et des droits humains de citoyens chinois »44. Le Japon réplique en affirmant que « la demande d'une excuse et d'une compensation par les Chinois est infondée et totalement inacceptable », alors que les Américains se félicitent de la libération du capitaine45. Le 27, c'est au tour du Japon de demander réparation pour les dommages occasionnés par le bateau chinois sur les patrouilleurs japonais46. Le 30, trois des quatre Japonais arrêtés en Chine sont relâchés47. Le 9 octobre, le dernier Japonais détenu est relâché48. Le 5 novembre, des vidéos de l'accident tenues secrètes par les autorités japonaises sont malgré tout diffusées sur Internet par un garde-côte, montrant le bateau chinois entrer délibérément en collision avec un bateau des gardes-côtes japonais49,50. L'accès à ces vidéos est immédiatement censuré en Chine51.

Le 25 octobre 2010, le Japon proteste de nouveau contre la présence de navires chinois à proximité des îles52. Le 20 novembre, la Chine envoie patrouiller dans la région le bateau de pêche Yuzheng 310 (2 580 tonnes, équipé de deux hélicoptères)53. Le 10 décembre, deux conseillers municipaux de la ville d'Ishigaki se rendent sur l'île Minami-kojima54. La Chine dénonce cette visite54. Le 20 décembre, le bureau de pêche du Ministère de l'agriculture chinois déclare vouloir déployer de façon permanente dans la région des bateaux de pêche patrouilleurs de plus de mille tonnes53.

En février 2011, les garde-côtes japonais font parvenir au capitaine chinois une facture de 170 000 dollars pour les dégâts occasionnés55. Le gouvernement chinois réplique alors immédiatement en précisant que « le Japon n'a aucun droit de demander une telle compensation »55. Le 29 juin 2011, des patrouilleurs japonais accompagnés d'un hélicoptère repoussent un bateau de pêche taïwanais repéré à trente milles nautiques de l'archipel, le Da Fa 268, avec à son bord six pêcheurs dont l'activiste Huang Hsi-lin56,57. Le 4 juillet, la Chine proteste contre la présence de bateaux de pêche japonais près des îles58. Le 24 août, deux bateaux de pêche chinois pénètrent la zone territoriale japonaise pour la première fois depuis l'incident de septembre 2010, entraînant une protestation officielle japonaise59.
2012

Le 3 janvier 2012, quatre Japonais, dont deux conseillers municipaux de la ville d'Ishigaki Hitoshi Nakama (déjà présent le 10 décembre 2010) et Tadashi Nakamine se rendent sur les îles, notamment à Uotsuri-jima, sans la permission du gouvernement japonais60. Le 16 mars, un navire chinois pénètre les eaux territoriales japonaises malgré les alertes répétées des gardes côtes japonais, provoquant une réaction officielle du premier ministre japonais Yoshihiko Noda61. Fin mai, la visite officielle d'un général chinois au Japon est annulée notamment en signe de protestation contre l’occupation par le Japon des îles Senkaku62. Le 15 mars 2012, le capitaine chinois est condamné par contumace par un jury populaire à Naha, bien que le procureur ait auparavant décidé par deux fois de ne pas porter d'accusations à son encontre63.


Le 5 juillet, en réaction à la proposition de Shintarō Ishihara, un bateau de pêche taïwanais transportant des activistes et accompagné par des navires de patrouille entre dans les eaux japonaises, à 1,5 km d'Uotsuri-shima, revendiquant les îles comme étant leur territoire64. S'ensuit un accrochage avec les garde-côtes japonais, sans dégât majeur64. Le 11 juillet, trois patrouilleurs chinois pénètrent les eaux territoriales entourant les îles65. Le 15 août, jour anniversaire du Gyokuon-hōsō marquant la capitulation du Japon en 1945, quatorze Chinois membres d'un « comité d'action pour la défense des îles Diaoyu » et partis de Hong Kong accostent sur Uotsuri-jima dans le but de planter le drapeau chinois afin de protester contre le projet de parlementaires japonais de visiter ces îles66. Ils sont arrêtés par la police japonaise après avoir hissé le drapeau, et relâchés peu après66,67. Ils sont expulsés du Japon en quelques jours68. Le 19 août, une dizaine de militants nationalistes japonais débarquent quelques heures sur Uotsuri-jima pour y planter le drapeau japonais et montrer à la Chine que ce territoire est japonais68. Les garde-côtes japonais qui surveillaient la flottille d'une vingtaine de bateaux depuis son arrivée (Tokyo avait interdit de débarquer) n'ont procédé à aucune arrestation, notamment du fait de la présence d'élus à bord. La flottille avec ses quelque 150 passagers est repartie vers l'île Ishigaki à l'extrême sud du Japon, d'où elle était partie la veille69. La Chine demande alors au Japon de « cesser immédiatement toute action portant atteinte à sa souveraineté territoriale » et Taïwan accuse le Japon d'« occuper sournoisement » l'archipel70. Cette expédition a provoqué des manifestations antijaponaises dans au moins six villes chinoises : Guangzhou, Shenzhen, Hangzhou, Qingdao, Shenyang et Harbin68.


Le 25 septembre 2012, 81 chalutiers taïwanais accompagnés d'une dizaine de patrouilleurs des garde-côtes taïwanais se sont rendus au large des îles Senkaku-Diaoyu, dans le but affirmé de défendre, face au Japon, la souveraineté de la République de Chine (Taïwan) sur ces îles ainsi que les droits de pêche de Taiwan dans la zone73. S'en est ensuivit un accrochage avec les garde-côtes japonais, qui ont fait usage de canons à eau74. Le président de la République de Chine (Taïwan) Ma Ying-jeou a apporté un soutien sans réserve à cette action, ont indiqué ses services dans un communiqué75. Le Japon a déposé officiellement une protestation auprès de Taïwan76.

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