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25 septembre 2012

Conflit territorial Senkaku / Diaoyu Dao

Source http://www.consulatchine-strasbourg.org/fra/

Diaoyu Dao et ses îlots affiliés font partie du territoire de la Chine depuis l'antiquité, ce qui est bien fondé par des faits historiques et des principes juridiques. Les Chinois ont été les premiers à découvrir, à nommer et à exploiter les Diaoyu Dao. Les pêcheurs chinois ont conduit des activités sur ces îles et dans les eaux avoisinantes depuis des temps ancestraux. Déjà sous la dynastie des Ming(1368-1644), les Diaoyu Dao étaient incluses dans la zone de défense maritime de la Chine comme îles affiliées à Taiwan. Elles n'ont jamais été « terra nullius ». La Chine en est la propriétaire incontestable.

En 1895, vers la fin de la Première Guerre sino-japonaise, le Japon s'est emparé illégalement de Diaoyu Dao et de ses îlots affiliés en profitant de la défaite du gouvernement des Qing qu'il a ensuite forcé à signer le Traité de Shimonoseki, un traité inégal qui cède au Japon « l'île Formose (Taiwan) tout entière et toutes ses îles affiliées ».

Après la Seconde Guerre mondiale, conformément à la Déclaration du Caire et à la Déclaration de Potsdam, la Chine a recouvré Taiwan et les îles Penghu occupées par le Japon. Diaoyu Dao et ses îlots affiliés ont ainsi été restitués à la Chine au regard du droit international. La position japonaise sur la question des Diaoyu Dao a remis en cause la victoire de la guerre mondiale contre le fascisme et lancé un défi grave à l'ordre international d'après-guerre.

Le Traité de Paix avec le Japon (communément appelé Traité de San Francisco, qui est par nature un traité partial) signé en 1951 entre le Japon, les Etats-Unis et certains autres pays a placé les îles de Ryukyu (appelées aujourd'hui Okinawa) sous l'administration américaine. En 1953, l'Administration civile américaine des îles de Ryukyu a élargi arbitrairement sa juridiction en annexant Diaoyu Dao et ses îlots affiliés qui font en effet partie du territoire chinois. En 1971, l'« Accord de Restitution d'Okinawa » conclu entre le Japon et les Etats-Unis a intégré arbitrairement les Diaoyu Dao dans la « zone à restituer ».

Le gouvernement chinois, dès le début, s'est fermement opposé à ces tractations concernant le territoire chinois et a refusé de les reconnaître. Les déclarations du gouvernement japonais prétendant que les Diaoyu Dao font partie du territoire inaliénable du Japon et qu'il n'existe aucun litige territorial entre le Japon et la Chine montrent un mépris total des faits historiques et du droit international et sont complètement infondées.

Lors des négociations sur la normalisation des relations sino-japonaises en 1972 et de celles relatives à la conclusion d'un traité de paix et d'amitié entre la Chine et le Japon en 1978, les dirigeants chinois et japonais d'alors, agissant dans l'intérêt général des relations bilatérales, sont parvenus à une entente et à un consensus importants pour « mettre de côté la question des Diaoyu Dao et la régler plus tard ». Cela a ouvert la voie à la normalisation des relations entre les deux pays et permis un grand essor de ces relations et le maintien de la stabilité et de la paix en Asie de l'Est pendant les 40 ans passés. Si les autorités japonaises renient et abandonnent le consensus dégagé par les deux pays à l'époque, comment la situation des Diaoyu Dao pourra-t-elle rester stable ? Comment les relations sino-japonaises pourront se développer régulièrement ? Et comment le Japon pourra-t-il jouir du crédit auprès de ses voisins et des peuples du monde ?

Ces dernières années, le gouvernement japonais n'a cessé de provoquer des incidents sur la question des Diaoyu Dao. Notamment depuis le début de cette année, il a encouragé les forces de droite à monter l'affaire de l'« achat » de Diaoyu Dao et de certains de ses îlots affiliés afin de préparer le terrain pour l'acquisition de ces îles par lui-même. On a de bonnes raisons de croire que les agissements japonais sur cette question ne sont nullement un hasard et que la tendance politique qu'ils révèlent mérite toute la vigilance.

Le gouvernement chinois déclare solennellement que le soi-disant « achat » de ces îles par le gouvernement japonais est complètement illégal, nul et non avenu, et ne peut ni modifier les faits historiques de l'occupation de territoires chinois par le Japon ni la souveraineté territoriale de la Chine sur Diaoyu Dao et ses îlots affiliés.

Le gouvernement chinois ne restera pas les bras croisés devant la violation de la souveraineté territoriale du pays. La partie chinoise exhorte instamment la partie japonaise à mettre immédiatement fin à tout acte portant atteinte à la souveraineté territoriale de la Chine, à respecter dans l'esprit comme dans la lettre les consensus et ententes dégagés par les deux pays et à revenir sur la voie d'un règlement négocié des divergences.

 

Sur Wikipedia : Conflit territorial des îles Senkaku
   
Cet article concerne un événement en cours.
Ces informations peuvent manquer de recul et changer à mesure que l'événement progresse. Le titre lui-même peut être provisoire.

Le conflit territorial des îles Senkaku, en japonais : 尖閣諸島問題, en chinois simplifié : 釣魚台列嶼主權問題, désigne la rivalité entre le Japon, la République populaire de Chine et la République de Chine au sujet de la revendication et du contrôle des îles Senkaku, un petit archipel inhabité situé en mer de Chine orientale, au large de la Chine, au nord-est de Taïwan et à l'ouest des îles Ryūkyū. L'archipel est appelé îles Senkaku (尖閣諸島, Senkaku-shotō?, littéralement « archipel Senkaku ») en japonais et îles Diaoyutai (chinois simplifié : 钓鱼台群岛 ; chinois traditionnel : 釣魚台群島 ; pinyin : Diàoyútái Qúndǎo) en mandarin.


En mai 1972, à la suite d'un accord signé entre les États-Unis et le Japon en juin 1971, les îles Senkaku reviennent au Japon avec les îles Ryūkyū1,2,3. Cependant, l'accord signé entre les États-Unis et le Japon en 1971 ne mentionne pas les îles Senkaku, selon le souhait des États-Unis de ne pas être mêlés à une querelle territoriale qui débute4. Dès l'annonce de la restitution en 1971, elle est immédiatement dénoncée par la République de Chine (Taïwan) et suivie de près par la République populaire de Chine5,1.

En août 1971, les autorités de la République de Chine (Taïwan) ratifient la Convention sur le droit de la mer de 1958 et déclarent les Senkaku/Diaoyutai comme partie intégrante de leur territoire en adoptant le principe du prolongement naturel du plateau continental, revendication symbolisée par l'érection d'un drapeau taiwanais sur l'île d'Uotsuri shima/Diaoyu. Parallèlement, des étudiants de Taïwan lancent une campagne de manifestations connu sous le nom de mouvement Baodiao, parmi eux figure Ma Ying-jeou (élu président de la République de Chine (Taïwan) en 2008)6.

Les autorités de la République populaire de Chine expriment officiellement leur revendication le 30 décembre 1971 en déclarant que les îles Diaoyu sont sous la dépendance taïwanaise et qu'elles sont donc, comme Taïwan, des parties indissociables du territoire chinois7.

Le propriétaire Zenji Koga revend par la suite les terrains en sa possession (Uotsuri-jima, Kuba-jima, Kita-kojima et Minami-kojima) à Kunioki Kurihara entre 1972 et 19881,8,9.

Incidents

Carte des zones économiques exclusives disputées en mer de Chine orientale : la ZEE des îles Senkaku est en rouge foncé et fait partie d'une revendication plus importante en rouge clair.

En 1978, une centaine de bateaux chinois s'approchent de l'île Uotsuri ; en réaction, des uyoku dantai japonais y construisent un phare1. Ils construisent un deuxième phare sur les îles en 1996, provoquant des protestations d'activistes hongkongais qui viennent plonger près des îles : l'un d'eux se noie1.

Kunioki Kurihara revend Kuba-jima à sa sœur Kazuko en 1997, alors que la dernière île Taishō-jima appartient au gouvernement japonais8,9. À partir de 2002, la famille Kurihara loue trois îles au Ministère japonais des Affaires intérieures et des Communications, et la quatrième au Ministère de la Défense1. En 1997, Chine et Japon se mettent d'accord sur une zone de pêche distante de cinquante milles de l'archipel5. En 2008, ils s'accordent sur l'exploitation commune de possibles champs de gaz et de pétrole dans la zone appelée Chunxiao en Chine et Shirakaba au Japon à la limite de leurs ZEE respectives, sans la mettre en pratique5.

Le 30 octobre 2010, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton propose des discussions officielles trilatérales entre les États-Unis, la Chine et le Japon10. Le gouvernement chinois rejette quelques jours plus tard cette proposition, déclarant que « la querelle sino-japonaise autour des îles Diaoyu est une question bilatérale »11. La question des îles est de nouveau évoquée lors d'une visite d'Hillary Clinton en Chine le 4 septembre 201212. En mars 2011, la Chine porte plainte contre le ministère japonais de l'éducation à cause de manuels scolaires présentant les îles Senkaku comme japonaises13.

Le 17 avril 2012, Shintarō Ishihara annonce vouloir que la préfecture de Tokyo rachète les îles Senkaku14. La préfecture est en négociation depuis décembre 2011 avec le propriétaire des terrains des îles Uotsuri-jima, Kita-kojima et Minami-kojima, Kunioki Kurihara, pour un prix proche des 2 milliards de yens (20 millions d'euros)8,9. Une souscription publique est lancée, qui récoltera plus de 1, 4 milliard de yens, ce qui témoigne d'un certain appui parmi la population japonaise15. Le ministère des affaires chinois s'offusque de cette annonce, et répète que ces îles appartiennent à la Chine16. Shintarō Ishihara récidive le 28 juin en proposant de nommer « Sen Sen » ou « Kaku Kaku » le bébé panda géant né d'un couple d'animaux prêtés par la Chine au zoo d'Ueno, provoquant une réaction indignée du ministère des affaires étrangères chinois17. Fin août, des militants taïwanais pro-chinois ont annoncé leur intention d'aller construire un temple taoïste sur les îles, pour marquer leur appartenance à la Chine18

Le 7 juillet, le premier ministre japonais Yoshihiko Noda annonce que le gouvernement central souhaite acheter les trois îles Senkaku appartenant à Kunioki Kurihara à la place de la préfecture de Tokyo, Shintarō Ishihara prévoyant de les acheter en avril 201319. Le gouvernement loue alors les terrains de ces trois îles 24,5 millions de yens par an (250 000 euros)19. Selon le Yomiuri Shimbun, le gouvernement a conclu le 3 septembre un contrat d'achat pour 2,05 milliards de yen (21 millions d'euros)20. Le gouvernement confirme une semaine plus tard avoir conclu un accord le 7 septembre21. La réaction du premier ministre chinois Wen Jiabao ne se fait pas attendre : « Les îles Diaoyu sont partie intégrante du territoire chinois. Sur les questions concernant la souveraineté et les territoires, le gouvernement et le peuple chinois ne cèderont jamais un centimètre carré »22.

Le 7 septembre 2012, Le président de la République de Chine (Taïwan) Ma Ying-jeou a effectué un déplacement à îlot de Pengjia, à 76 milles seulement des îles Diaoyutai. Lors de cette visite, le président Ma a réaffirmé la souveraineté de la République de Chine sur les îles Diaoyutai23. Le 11 septembre 2012, le gouvernement japonais a confirmé la décision du premier ministre de racheter les îles pour 2,05 milliards de yens, provoquant en réponse l'envoi sur place par Pékin de deux navires de patrouille24. Le président de la République de Chine Ma Ying-jeou, dont l'État revendique également le territoire, a, lui, appelé au calme et estimé qu'une solution pacifique résiderait dans une exploitation conjointe des ressources naturelles des îles25. Le 15 septembre, plusieurs milliers de Chinois ont manifesté de façon violente devant l'ambassade du Japon à Pékin pour protester contre le rachat des îles26.


2004—2007

Des incidents impliquant des bateaux chinois/taïwanais et japonais se produisent régulièrement autour de ces îles. En 2004, des activistes chinois débarquent sur les îles et sont arrêtés ; deux jours plus tard, le premier ministre japonais Jun'ichirō Koizumi demande leur renvoi en Chine1. En février 2007, le Japon proteste contre l'intrusion d'un navire d'exploration chinois27. En octobre 2007, le Japon dénonce la tentative de débarquement de militants nationalistes chinois28. Le 10 juin 2008, un bateau de pêche taïwanais et un bateau de la garde côtière du Japon entrent en collision29. Le bateau taïwanais coule une heure plus tard : les treize pêcheurs et les trois membres d'équipage sont secourus par le bateau de patrouille, seul un membre de l'équipage est blessé29. Le ministère des Affaires étrangères taïwanais rappelle à Taipei son représentant à Tokyo, et demande des excuses et une compensation de la part du Japon30. Quelques jours plus tard, un bateau de nationalistes escorté par neuf patrouilleurs militaires taïwanais vient tourner autour d'Uotsuri-jima, avant de retourner à Taïwan ; le Japon appelle alors à « gérer cette question calmement »30. En décembre 2008, Le Japon dénonce l'entrée de deux bateaux de surveillance chinois31.
2010—2011

Le 7 septembre 2010, un bateau chinois venu pêcher autour de l'archipel heurte le bateau de patrouille japonais venu lui ordonner de quitter la zone, avant de s'enfuir et de heurter un autre bateau japonais quarante minutes plus tard, selon les gardes-côtes32. La Chine exige alors la libération de l'équipage du bateau, arrêté pour l'enquête à Ishigaki, tandis que le gouvernement japonais déclare qu'il « va résoudre ce problème en se basant strictement sur [ses] lois »32. Le ministère des Affaires étrangères chinois précise ensuite que cette enquête est « ridicule, illégale et invalide », et « si le Japon continue dans cette attitude imprudente, il goûtera à son propre fruit amer »33. Le 10 septembre, la Chine reporte une réunion bilatérale qui devait amener à la signature d'un traité sur le développement conjoint de l'exploitation gazière dans la région33. Le 13, l'équipage est relâché à l'exception du capitaine ; le ministère des Affaires étrangères chinois déclare : « Tout le peuple de Chine condamne d'une seule voix le comportement illégal du Japon, et incarne pleinement la volonté loyale du gouvernement chinois et du peuple de défendre la souveraineté nationale, et l'intégrité territoriale »34. Le même jour, des activistes taïwanais tentent de manifester autour de l'archipel afin de montrer leur soutien aux revendications de leur pays sur ces îles35. Le 19 septembre, à la suite de la prolongation de dix jours de la détention du capitaine, la Chine annonce la suspension de tous ses contacts à haut niveau avec le Japon : « La Chine demande que le Japon libère le capitaine immédiatement et sans conditions. Si le Japon agit délibérément en dépit des mises en garde, et insiste à faire une erreur après l'autre, la partie chinoise prendra de fortes mesures de représailles, et toutes les conséquences seront portées par la partie japonaise »36. Des réunions de haut niveau sont alors annulées, ainsi que des voyages touristiques chinois au Japon et japonais en Chine, et les concerts du groupe japonais SMAP en octobre à l'Exposition universelle de 2010 à Shanghai37. Le 22 septembre, des activistes chinois tentent de nouveau de se rendre sur les îles, sans succès37. Le 23, quatre Japonais sont arrêtés en Chine, accusés d'avoir filmé des installations militaires dans la province du Hebei38. Le 24 septembre, alors que son procès est prévu le 29 septembre, le capitaine chinois est relâché ; le même jour les exportations de terres rares chinoises vers le Japon avaient été suspendues38,39. Les autorités judiciaires okinawaïennes déclarent alors : « Au vu des conséquences sur la population japonaise et sur les relations entre le Japon et la Chine, nous avons jugé inutile de continuer à détenir le capitaine. Cet incident résulte d'une action décidée sur le vif, alors que le capitaine tentait d'échapper au patrouilleur des garde-côtes. Ce n'était pas un acte prémédité »39. Le gouvernement chinois nie par la suite toute intervention politique sur ces exportations40. L'embargo est finalement levé le 28 octobre, sans explication, les envois étant cependant retardés par des examens minutieux des cargaisons41. Le 11 novembre, les livraisons semblent cependant de nouveau bloquées, avant de reprendre le 2442,43.

Le 25 septembre, la Chine demande des excuses et une compensation pour l'arrestation du capitaine au Japon, arguant qu'elle a « violé la souveraineté territoriale de la Chine et des droits humains de citoyens chinois »44. Le Japon réplique en affirmant que « la demande d'une excuse et d'une compensation par les Chinois est infondée et totalement inacceptable », alors que les Américains se félicitent de la libération du capitaine45. Le 27, c'est au tour du Japon de demander réparation pour les dommages occasionnés par le bateau chinois sur les patrouilleurs japonais46. Le 30, trois des quatre Japonais arrêtés en Chine sont relâchés47. Le 9 octobre, le dernier Japonais détenu est relâché48. Le 5 novembre, des vidéos de l'accident tenues secrètes par les autorités japonaises sont malgré tout diffusées sur Internet par un garde-côte, montrant le bateau chinois entrer délibérément en collision avec un bateau des gardes-côtes japonais49,50. L'accès à ces vidéos est immédiatement censuré en Chine51.

Le 25 octobre 2010, le Japon proteste de nouveau contre la présence de navires chinois à proximité des îles52. Le 20 novembre, la Chine envoie patrouiller dans la région le bateau de pêche Yuzheng 310 (2 580 tonnes, équipé de deux hélicoptères)53. Le 10 décembre, deux conseillers municipaux de la ville d'Ishigaki se rendent sur l'île Minami-kojima54. La Chine dénonce cette visite54. Le 20 décembre, le bureau de pêche du Ministère de l'agriculture chinois déclare vouloir déployer de façon permanente dans la région des bateaux de pêche patrouilleurs de plus de mille tonnes53.

En février 2011, les garde-côtes japonais font parvenir au capitaine chinois une facture de 170 000 dollars pour les dégâts occasionnés55. Le gouvernement chinois réplique alors immédiatement en précisant que « le Japon n'a aucun droit de demander une telle compensation »55. Le 29 juin 2011, des patrouilleurs japonais accompagnés d'un hélicoptère repoussent un bateau de pêche taïwanais repéré à trente milles nautiques de l'archipel, le Da Fa 268, avec à son bord six pêcheurs dont l'activiste Huang Hsi-lin56,57. Le 4 juillet, la Chine proteste contre la présence de bateaux de pêche japonais près des îles58. Le 24 août, deux bateaux de pêche chinois pénètrent la zone territoriale japonaise pour la première fois depuis l'incident de septembre 2010, entraînant une protestation officielle japonaise59.
2012

Le 3 janvier 2012, quatre Japonais, dont deux conseillers municipaux de la ville d'Ishigaki Hitoshi Nakama (déjà présent le 10 décembre 2010) et Tadashi Nakamine se rendent sur les îles, notamment à Uotsuri-jima, sans la permission du gouvernement japonais60. Le 16 mars, un navire chinois pénètre les eaux territoriales japonaises malgré les alertes répétées des gardes côtes japonais, provoquant une réaction officielle du premier ministre japonais Yoshihiko Noda61. Fin mai, la visite officielle d'un général chinois au Japon est annulée notamment en signe de protestation contre l’occupation par le Japon des îles Senkaku62. Le 15 mars 2012, le capitaine chinois est condamné par contumace par un jury populaire à Naha, bien que le procureur ait auparavant décidé par deux fois de ne pas porter d'accusations à son encontre63.


Le 5 juillet, en réaction à la proposition de Shintarō Ishihara, un bateau de pêche taïwanais transportant des activistes et accompagné par des navires de patrouille entre dans les eaux japonaises, à 1,5 km d'Uotsuri-shima, revendiquant les îles comme étant leur territoire64. S'ensuit un accrochage avec les garde-côtes japonais, sans dégât majeur64. Le 11 juillet, trois patrouilleurs chinois pénètrent les eaux territoriales entourant les îles65. Le 15 août, jour anniversaire du Gyokuon-hōsō marquant la capitulation du Japon en 1945, quatorze Chinois membres d'un « comité d'action pour la défense des îles Diaoyu » et partis de Hong Kong accostent sur Uotsuri-jima dans le but de planter le drapeau chinois afin de protester contre le projet de parlementaires japonais de visiter ces îles66. Ils sont arrêtés par la police japonaise après avoir hissé le drapeau, et relâchés peu après66,67. Ils sont expulsés du Japon en quelques jours68. Le 19 août, une dizaine de militants nationalistes japonais débarquent quelques heures sur Uotsuri-jima pour y planter le drapeau japonais et montrer à la Chine que ce territoire est japonais68. Les garde-côtes japonais qui surveillaient la flottille d'une vingtaine de bateaux depuis son arrivée (Tokyo avait interdit de débarquer) n'ont procédé à aucune arrestation, notamment du fait de la présence d'élus à bord. La flottille avec ses quelque 150 passagers est repartie vers l'île Ishigaki à l'extrême sud du Japon, d'où elle était partie la veille69. La Chine demande alors au Japon de « cesser immédiatement toute action portant atteinte à sa souveraineté territoriale » et Taïwan accuse le Japon d'« occuper sournoisement » l'archipel70. Cette expédition a provoqué des manifestations antijaponaises dans au moins six villes chinoises : Guangzhou, Shenzhen, Hangzhou, Qingdao, Shenyang et Harbin68.


Le 25 septembre 2012, 81 chalutiers taïwanais accompagnés d'une dizaine de patrouilleurs des garde-côtes taïwanais se sont rendus au large des îles Senkaku-Diaoyu, dans le but affirmé de défendre, face au Japon, la souveraineté de la République de Chine (Taïwan) sur ces îles ainsi que les droits de pêche de Taiwan dans la zone73. S'en est ensuivit un accrochage avec les garde-côtes japonais, qui ont fait usage de canons à eau74. Le président de la République de Chine (Taïwan) Ma Ying-jeou a apporté un soutien sans réserve à cette action, ont indiqué ses services dans un communiqué75. Le Japon a déposé officiellement une protestation auprès de Taïwan76.

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    ↑ (en) Four Japanese land on disputed Senkaku Islands [archive], Asahi Shimbun, le 3 janvier 2012
    ↑ (en) Hiroyuki Kachi, « Japanese Leader Warns on China's Military Buildup [archive] », The Wall Street Journal, le 19 mars 2012
    ↑ (en) Chinese general cancels Japan visit in diplomatic protest [archive], The Tokyo Times, consulté le 29 mai 2012
    ↑ (en) Senkakus Chinese skipper indicted [archive], Kyodo sur Japan Times, le 16 mars 2012
    ↑ a et b Takio Murakami, Now it is Taiwan that is taking a hard-line stance on Senkaku issue [archive], Asahi Shinbun, le 5 juillet 2012
    ↑ « Trois patrouilleurs chinois ont croisé près d'îles disputées au Japon », Le Monde avec AFP, 11 juillet 2012, [lire en ligne [archive]]
    ↑ a et b Japon: 14 militants pro-chinois arrêtés sur une île disputée par Pékin et Tokyo [archive], AFP sur Google News, le 15 août 2012
    ↑ (en) Japan weighs fate of pro-China activists [archive], Al Jazeera, 16 août 2012
    ↑ a, b et c Jacques Lhuillery, « Des nationalistes japonais ont débarqué aux îles Senkaku, revendiquées par Pékin [archive] », AFP sur Google News, le 19 août 2012
    ↑ AFP, « Des nationalistes japonais ont débarqué aux îles Senkaku, revendiquées par Pékin [archive] » sur http://www.romandie.com [archive], 2012. Mis en ligne le 19 août 2012, consulté le 19 août 2012
    ↑ (en) China demands Japan stop disputed island trip [archive], Al Jazeera, 18 août 2012
    ↑ [3] [archive]
    ↑ http://www.voacantonese.com/content/hk-activists-to-hold-march-on-defending-diaoyu-islands-live-qa/1508949.html [archive]
    ↑ « 81 chalutiers dans la zone des Diaoyutai [archive] », Taiwan info, le 25 septembre 2012
    ↑ «Nouvel incident au large des îles Senkaku-Diaoyu [archive] », Le Nouvel Observateur, le 25 septembre 2012
    ↑ «Le président taïwanais soutient la flottille entrée dans les eaux japonaises [archive] », Romandie, le 25 septembre 2012
    ↑ Archipel Senkaku-Diaoyu : Taïwan veut elle aussi "défendre l’honneur chinois" [archive], France 24 25/09/2012.

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